Résultats d'expertises et réparations
Statistiques de bon fonctionnement
Afin de tenir les visiteurs informés, voici les statistiques sur les expertises et constats.
Je n'ajoute que rarement de nouvelles expertises car les principaux cas sont résumés ici, mais n'héistez pas à en demander une.
Pour ne pas risquer de froisser certains BE, installateurs ou bureaux de contrôles, aucun nom ni lieu ne sera donné.
Je suis bien concient que nul n'est parfait, mais entre une petite panne suite à un oubli qui arrive et un défaut grave de conception ou de mise en service, il y a un monde. C'est à force de mauvais résultats que l'image du solaire à été abîmée. Et ce ne sont pas les normes ajoutées aux normes qui arrangeront le problème, mais avec de vrais experts qui contrôlent les bons fonctionnements et effectuent les maintenances.
Des mises en service spécialisées effectuées par des profesionnels indépendants et reconnus éviteraient dans pratiquement tous les cas les pannes constatées.
Sachez qu'environ 70 à 80% des installations collectives fonctionnent mal ou pas du tout. N'hésitez pas à faire expertiser la vôtre.
Ci dessous, quelques exemples, qui ne sont pas forcément les pires, mais je ne peux pas tout mettre en ligne, il faudrait un site spécialement dédié.
Les photos sont effectuées en cours de chantier ou d'expertise ce qui peut révéler des manques d'isolants ou de capôts de protection et paraître non finies (ça arrive aussi).
ENGRENANGE DEVASTATEUR
03/2016
Une expertise sur un ensemble de 5 installations identiques composées de panneaux chauffant un ballon par l'intermédiaire d'un échangeur à plaques. Il y a 2 circuits, le primaire solaire et le secondaire sanitaire. Le but est de ne faire démarrer le secondaire que lorsque la boucle primaire est chaude. Il y a donc une sonde installée au niveau de l'échangeur qui va détecter la montée en température.
Seulement, l'installateur a mal monté cette sonde, le BE et le bureau de contrôle n'ont pas détecté l'erreur sous réserve qu'ils aient contrôlé quelque chose. Aucun test n'a certainement été effectué. La simple logique et un minimum de réflexion auraient suffit à éviter toutes les pannes.
L'eau étant relativement calciare sur ce secteur, l'échangeur est monté en permanence au delà de 60°, la précipitation a été très forte durant tout ce temps et l'échangeur s'est rapidement bouché. Cela a entrainé bien sûr d'autres dégâts comme les pompes qui ont surchauffé et grillées.
Les cinq installations sont donc à réparer avec un détartrage des échangeurs, l'échange des pompes grillées, et bien naturellement les autres dégâts comme l'encrassage du primaire avec le liquide solaire bon à changer qui seraient trop long d'expliquer ici.
Comme quoi aucun détail ne doit être négligé. Une sonde de quelques euros peut engendrer des milliers d'euros de réparation.
Le contrôle par un professionnel extérieur et reconnu aurait évité ces casses qui aurait effectué un test de fonctionnement ce qui n'est certainement pas le cas ici.
On est en droit de se demander qui a fait la mise en service des installations.
PAS DE ROUTINE
On pourrait penser que l'ECS est entrée dans les moeurs et que les installateurs savent bien le faire.
Un cas typique :
Le client me contacte car il a du solaire qui ne fonctionne pas. Je fais une visite et remarque les points suivants:
La chaudière qui produisait l'eau chaude et le chauffage à l'origine a été modifiée.
La partie chauffage vient chauffer un ballon eau morte de 500 litres d'où repartent les liaisons pour pour chauffer la maison avec une deuxième pompe équipée d'une vanne de mélange.
Le solaire chauffe le serpentin du haut puis du bas, mais voilà le ballon est maintenu à 60° en haut et 50° en bas. Donc le solaire ne marche que très rarement quand les capteurs sont au delà de 60°.
Le ballon ECS intégré dans la chaudière a été fermé purement et simplement.
Du ballon en eau morte partait aussi le chauffage d'une piscine en "décharge "pour l'été. Donc la piscine était chauffée au gaz!!!
Modifications effectuées :
Remise du circuit de chauffage directement sur la chaudière sans passer par ce tampon, donc chauffe plus rapide et 500 litres de moins à chauffer.
Remise en marche du ballon interne qui est maintenant en aval du ballon solaire
Pour la piscine, elle est maintenant réellement en décharge du ballon solaire.
Le solaire fonctionne enfin avec un tampon qui "perd" ses calories par une utilisation normale.
Résultats:
Dès le premier jour, le ballon tampon a été chauffé par le solaire uniquement,
La chaudière s'est mise beaucoup moins en marche.
Une réelle économie va enfin être réalisée.
Vous avez un doute sur votre installation
06 08 86 45 19
PRINCIPE DE PRECAUTION
Les professionnels sont des personnes qui savent depuis longtemps monter une installation. Cependant, certains devraient se contrôler et réfléchir un instant.
Les dernières erreurs
Installer 2 debitmètres en série ne peut générer que des soucis ce qui n'a pas manqué.
Par contre ne pas en installer quand il y a plusieurs groupes de panneaux séparés et pas au mêmes hauteurs est une garantie de mauvaise circulation.
Il ne faut pas oublier de respecter les notices de montage des appareils. Par exemple une vanne "TA" doit avoir 20cm avant et après sans coude afin de pouvoir la régler correctement.
L'intégration en toiture
Avoir un panneau intégré dans la toiture, c'est très joli, même si je ne suis pas fan pour les raisons qui suivent. Certes, il y a des contraintes pour effectuer une bonne étanchéité, mais les fabricants maîtrisent très bien ce sujet.
Par contre, l'intégration ne doit pas empécher d'atteindre les points critiques des panneaux à savoir la sonde capteur qui doit pouvoir être changée.
Autre point d'importance est de déporter la purge haute du capteur afin que celui-ci puisse être purger durant les différentes phases.
Et bien sûr le débitmètre quand il est installé...
TEST DE MISE EN SERVICE
01/06/2019
Une nouveauté dans les résultats d'expertises suite à un client qui trouvait que les économies étaient faibles.
Et pour cause, l'installateur a adapté lui même les plans pour se conformer à la disposition des lieux. Le BE n'a pas du regarder beaucoup les plans avant de réaliser le sien. Il n'est de toutes faàons pas venu sur place. L'installation est une double orientations (appelée souvent est-ouest), mais les plans ne le spécifie pas.
Conséquences : les capteurs sont mal reliés avec un mélange des raccordements. Les vannes d'équilibrage sont sur les circuits chauds et je ne parle pas des raccordements électriques bidouillés par la maintenance pour essayer de cacher leur ignorance sur le solaire.
Pire, la maintenance a relié le cisuit solaire sur le réseau d'eau dans un pays où le gel est fréquent, cela implique un fonctionnement des pompes jour et nuit.
Si vous ajoutez la vannes de retour de bouclage avec son moteur démonté et le bouclage qui vient chauffer les ballons solaire, vous comprenez mieux pourquoi les économies ne sont pas là.
Cette installation a été remise en état durant l'été 2019 et produit désormais de l'eau chaude sanitaire collective suivant le schéma prévu d'origine. En 4 mois un peu plus de 2MW solaire ont été produits par cette installation. Autant d'économies réalisées par les habitants.
Des panneaux mal connectés
Un moteur de vanne retiré
REFLECHIR AVANT D'AGIR
Une récente expertise a mis en avant une double erreur avec en premier un appoint sur le serpentin haut d'un ballon sanitaire, mais sans contrôle de température par arrêt de pompe pensant à tard que la température limite de la chaudière ferait son travail.
C'est en effet le cas de la température haute, mais combiné avec un bouclage permanent sans contrôle, c'est une erreur terrible de conception.
En effet, le retour de bouclage permanent a pour effet de brasser l'eau en permanence dans le ballon, donc de rendre tout le ballon à la même température au dela de 60°.
Conclusion : le solaire n'a jamais fonctionné car la teméprature maximale est atteinte en permanence.
Une gestion correcte de l'appoint avec une limitation de température ainsi qu'une gestion du bouclage permettra de limiter ce phénomène.
Installation remise en état et donnant enfin des économies
CONTROLER AVANT DE MONTER
Appelé pour une installation pour un foyer, j'ai pu constater l'illogisme de la conception.
En premier, il devait manquer 2 pièces de fixation des capteurs et plutôt que de completer sa commande, l'installateur n'a pas monté les fixations sur un capteur en milieu de groupe.
Résultat : le capteur avec le vents s'est dessolidarisé et les raccords hydrauliques ont cassé (photo). Installation vidée du liquide.
Ensuite, le concepteur a prévu de chauffer les ballons en parallèle alors que l'utilisation se fait en série.
Résultat : pas de référence sérieuse de température, mauvaise chauffe et mauvaise utilisation.
Bien sûr cette installation est complétée par une électronique non spécialisée, pas de by-pass de démarrage programmé, vase d'expansion mal calibré et pompe sur le circuit chaud. Le bouclage n'est pas géré et une originalité, les vannes thermostatiques ont été décentralisées, mais sans vannes d'isolement donc très difficiles à dépanner. Comme elles cassent régulièrement, elles sont démontées au fur et à mesure ce qui ne respecte plus les directives anti brûlures.
Une superbe installation qui aurait pu faire faire plus de 60% d'économies et qui en fait ... 0.
Espérons que la remise en état pourra se faire pour le bien de tous.